L’inéluctable percée des énergies renouvelables dans le monde et en France

hangar agricole équipé de panneaux photovoltaïque

Le solaire en figure de proue

 Pour répondre à l’urgence climatique planétaire et aux inquiétudes fondées du GIEC, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a élaboré des scénarios énergétiques pour éviter le pire. En France, le gestionnaire de réseau RTE s’est lui aussi fendu d’une étude « Futurs énergétiques 2050 » qui donne des pistes pour lutter contre le réchauffement climatique. Dans tous les cas de figure envisagées, les énergies renouvelables s’érigent comme le socle incontournable de la décarbonation de la planète. Une révolution énergétique qui profiterait en premier lieu à l’énergie solaire. Prospectives avec Apex Energies !

Sortir des énergies fossiles implique une transformation profonde  de  l’économie  et  des  bouleversements dans  le  secteur  des  transports,  de  l’industrie  et du bâtiment aujourd’hui encore très dépendants du  pétrole,  du  charbon  et  du  gaz. Pour contenir dans l’urgence les émissions de gaz à effet de serre et limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 °C, cette révolution disruptive doit être menée à bien en seulement trois décennies et même accélérer de manière substantielle d’ici 2030.

En l’état des engagements actuels de décarbonation des Etats, et sous réserve que les différents objectifs énoncés soient effectivement atteints, il resterait toujours près de 22 Gt de CO2 résiduelles au niveau mondial en 2050 (contre 33,9 Gt CO2 en 2020), ce qui placerait le monde sur « une trajectoire de hausse de la température mondiale d’environ 2,1°C en 2100 ».

L’énergie solaire est la plus grande source d’approvisionnement énergétique en 2050

Il faudra donc aller plus vite et plus loin. Tout dépendra des volontés politiques planétaires. La faisabilité technologique vers le zéro carbone, si elle recèle quelques obstacles n’en est pas moins accessible. Ainsi dans son scénario « Net Zero », l’Agence Internationale de l’Energie »(IEA) imagine un système énergétique complètement différent à horizon 2050. La demande mondiale d’énergie y est inférieure d’environ 8 % à ce qu’elle est aujourd’hui, mais elle sert une économie plus de deux fois plus grande et une population de 2 milliards de personnes supplémentaires.

Près de 90 % de la production d’électricité provient de sources renouvelables, l’éolien et le solaire photovoltaïque représentant ensemble près de 70 %. Cette option prévoit des ajouts annuels de panneaux solaires photovoltaïques pour atteindre 630 gigawatts d’ici 2030, et ceux d’énergie éolienne pour atteindre 390 gigawatts. Ensemble, il s’agit de quatre fois le niveau record établi en 2020. Pour l’énergie solaire photovoltaïque, cela équivaut à installer le plus grand parc solaire actuel du monde à peu près tous les jours. Les capacités solaires photovoltaïques pourraient être multipliées par 20 d’ici à 2050 selon l’IEA.

En clair, dans trente ans, l’énergie solaire s’impose comme la plus grande source d’approvisionnement énergétique total au monde. Les combustibles fossiles tombent de près des quatre cinquièmes de l’approvisionnement énergétique aujourd’hui à un peu plus d’un cinquième. Les combustibles fossiles qui restent sont utilisés dans des biens où le carbone est incorporé dans le produit, comme les plastiques, dans des installations équipées de captage du carbone et dans des secteurs où les options technologiques à faibles émissions sont rares.

 

« Multiplier par 7 à 12 les capacités photovoltaïques installées d’ici 2050 »

En France, dans  le  cadre  de  ses  missions  légales  (Bilan prévisionnel)  et  en  réponse  à  une  saisine  du Gouvernement,  RTE  a  lancé  en  2019  une  large étude sur l’évolution du système électrique intitulée « Futurs énergétiques 2050 ».  Ce  travail  intervient  à  un  moment  clé  du  débat public sur l’énergie et le climat, au cours duquel se décident les stratégies nécessaires pour sortir des énergies fossiles, atteindre la neutralité carbone en 2050 et ainsi respecter l’objectif fixé lors de la COP 21 à Paris.

Dans tous les scénarii, les EnR sont au cœur du réacteur ! « Les énergies renouvelables vont inéluctablement devenir majoritaires dans le mix électrique dans les décennies à venir. L’impératif incontournable est donc de développer de manière très volontariste toutes les énergies renouvelables. C’est indispensable pour atteindre nos objectifs climatiques et assurer notre sécurité d’approvisionnement.

Aucun scénario ne permet de s’exonérer d’un déploiement massif des différentes énergies renouvelables dans les prochaines décennies : éolien terrestre et en mer, photovoltaïque, biomasse… Dans tous les scénarios, nous allons devoir doubler le rythme de l’éolien en mer, atteindre entre 43 GW et 72 GW d’éolien terrestre en 2050 (contre 18 GW aujourd’hui) et multiplier par 7 à 12 les capacités photovoltaïques installées d’ici 2050 » estime Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique et solidaire.

 

Des scénarios 100% renouvelable avec déploiement massif du solaire

Les scénarios déployés par RTE prévoyant à terme un système 100 % EnR (« scénarios M ») sont au  nombre  de  trois.  Ils  permettent  de  tester  une  sortie  du  nucléaire  en  2050 ou en  2060.  Leur  logique  consiste en une répartition diffuse des installations de production avec déploiement massif du solaire ou  alors  sur  l’idée  d’une  massification du  déploiement  des  énergies  renouvelables autour de grands parcs (éolien en mer, à terre, et solaire photovoltaïque).

En démontrant que les énergies renouvelables électriques constitueront le socle de notre futur système énergétique, les scénarios présentés par RTE actent un changement de paradigme majeur, dans lequel les énergies renouvelables joueront un rôle essentiel pour réduire la dépendance de la France aux énergies fossiles.

Pour Jean-Louis Bal, Président du SER : « Le travail colossal réalisé par RTE montre de façon incontestable que nous sommes face à une urgence absolue si nous voulons atteindre la neutralité carbone en 2050. Notre filière industrielle est d’ores et déjà mobilisée pour y répondre, et appelle désormais le Président de la République à tout mettre en œuvre pour engager dès à présent une accélération majeure du développement des énergies renouvelables, électriques et thermiques, afin de placer notre pays sur la bonne trajectoire. Le premier rendez-vous à ne pas rater est l’étape intermédiaire de 2030, date à laquelle, comme le prévoit la loi, 40% de notre production électrique devra provenir d’énergies renouvelables. Débattre d’objectifs à 2050 est vain si nous ne sommes pas capables d’atteindre ceux fixés pour 2030 ».

 

 

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