L’autonomie énergétique est au cœur de multiples défis : production d’énergies renouvelables et récupérables (EnR&R), stockage, économies d’énergie, changements de comportement, essor des réseaux électriques intelligents, économie circulaire…1 Mener une démarche d’autonomie énergétique, c’est tirer profit des ressources du territoire pour limiter sa dépendance aux sources d’approvisionnement externes. La relocalisation de la production et de la consommation d’énergie nécessite d’accélérer le passage d’un système centralisé à de multiples systèmes décentralisés, ayant un potentiel d’indépendance, d’autosuffisance. Apex Energies fait le point sur les enjeux de l’autonomie énergétique des territoires.
C’est quoi l’autonomie énergétique ?
Selon l’Agence de la Transition écologique (Ademe), « l’autonomie énergétique qualifie la faculté d’un groupe à maîtriser plus ou moins son avenir énergétique. […] L’autonomie ne passe pas seulement par la mobilisation des énergies renouvelables puisque la sobriété et l’efficacité des bâtiments et de la distribution d’énergie lui sont aussi associées. Le stockage est désormais associé à cette notion d’autonomie […] ».
Regnier Y., Landel P.A. et L. Durand en proposent une autre définition : « La capacité d’un territoire à optimiser le bouclage des flux énergétiques, d’une part, mais aussi à maîtriser la mise en œuvre des trajectoires de transition énergétique (humaine, organisationnelle, financière, démocratique, décisionnelle), d’autre part »3.
Un territoire autonome en énergie, c’est un territoire ayant atteint un niveau de production d’énergie couvrant, sur une année, ses besoins. La notion d’autonomie énergétique est distincte de deux autres concepts :
- L’autoconsommation, relative à la consommation de sa propre production d’électricité ;
- L’autarcie énergétique, consistant à s’affranchir de tout réseau de distribution (électricité, gaz). Un territoire autarcique est autonome à 100 % en énergie.
Les trois leviers de l’autonomie énergétique des territoires
Minimiser les besoins énergétiques, assurer la transition vers une production d’énergie renouvelable locale, optimiser l’adéquation entre l’offre et la demande énergétique… Les solutions pour renforcer l’autonomie énergétique des territoires ne manquent pas. Quels moyens d’action ont-ils à leur disposition pour parvenir à un équilibre entre leur consommation d’énergie et les capacités locales à y répondre ?
Repenser la politique spatiale des territoires
L’organisation de l’espace a un impact sur les besoins en énergie d’un territoire. Si les activités sont éloignées les unes des autres, les déplacements sont démultipliés. Dans ce cadre, la politique spatiale œuvre difficilement à la diminution de la consommation énergétique. Pour y contribuer, il est essentiel de rapprocher les activités pour limiter, voire combiner, les déplacements4. La promotion de la mobilité douce a un rôle à jouer en ce sens.
Le rapprochement géographique d’activités aux besoins énergétiques différents facilite la régulation de la production et de la consommation d’énergie5. Les pics de consommation sont lissés dans le temps, permettant de réduire les besoins en stockage, les pertes énergétiques.
Stimuler la transition vers une production d’énergie renouvelable 100 % locale
Une production d’énergie durable passe par le développement de l’utilisation des ressources renouvelables disponibles localement :
- Énergie solaire ;
- Géothermie ;
- Réseaux de chaleur ;
- Éolien ;
- Biomasse ;
Pour être viable, le recours aux énergies renouvelables (EnR) doit prendre en compte l’intégration paysagère des installations. L’idéal est d’inscrire les projets dans de véritables dynamiques collectives, incluant les acteurs locaux, dont les citoyens.
Mutualiser les échanges avec les communautés d’EnR
La concordance entre l’offre et la demande en énergie fait partie des enjeux pour limiter l’utilisation de solutions de stockage, parfois difficiles à mettre en œuvre. Sur le territoire, l’organisation de l’espace doit permettre un échange de flux résiduels de chaleur et d’énergie pour combler une partie des besoins en énergie.
Pour garantir un bon échange de l’énergie, les réseaux doivent être couplés au niveau local, tout en étant reliés aux réseaux de distribution globaux6.
Bon à savoir : La loi Énergie Climat du 8 novembre 2019 transpose la notion de « communauté d’énergie renouvelable » en droit français
Une communauté d’énergie renouvelable prend la forme d’une entité juridique autonome. Elle est basée sur une participation volontaire de personnes physiques, de petites et moyennes entreprises (PME), de collectivités territoriales (ou leurs groupements). La communauté a l’autorisation de produire, consommer, stocker, vendre de l’énergie renouvelable. Elle peut aussi la partager entre ses membres.
Les communautés énergétiques constituent un nouveau levier d’intervention local en faveur de l’autonomie énergétique des territoires7.
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Les 3 points clés à retenir :
- Pour un territoire donné, l’autonomie énergétique consiste à couvrir ses besoins en énergie.
- La politique spatiale, la production d’EnR, l’optimisation des échanges d’énergie font partie des leviers d’action pour accélérer l’autonomie des territoires.
- Les communautés énergétiques sont un outil intéressant pour favoriser l’émergence d’une alliance entre autorités locales et groupements de citoyens.