Hôtel de ville de Montpellier

C’est notamment grâce à ses liens avec l’architecte montpelliérain François Fontès que Jean Nouvel a eu envie de relever le défi de la nouvelle mairie de Montpellier. Créateur d’édifices aussi prestigieux que le Louvre d’Abou Dabi ou la tour Agbar de Barcelone, il a remporté l’appel d’offres grâce à l’originalité de son projet mais également pour son approche énergétique innovante. « L’optimisation énergétique du bâtiment et l’utilisation d’énergies renouvelables faisaient partie des critères de choix du jury », rappelle Jean Casteil, responsable du service Energie à la mairie de Montpellier.

Depuis sa mise en service en 2011, le bâtiment haut de 41 mètres dispose de 1 300 m2 de panneaux photovoltaïques d’une puissance de 165 kWc. Les équipements sont installés essentiellement en toiture ainsi qu’en façade sud en brise-soleil horizontaux placés sur les vitrages de l’immeuble.

Non seulement cela permet de produire de l’énergie renouvelable mais cela optimise également la consommation. En été, les panneaux du toit installés sur des systèmes d’ombrières mobiles sont actionnés afin d’occulter les patios intérieurs. En effet, cela permet de baisser de façon significative le rayonnement solaire, la température des patios et l’énergie consommée pour rafraîchir le bâtiment durant la période de fortes chaleurs.

Ces équipements photovoltaïques produisent 10 % de la consommation globale de la mairie dans laquelle travaillent un millier de personnes. « Bien que cette production soit revendue entièrement, en pratique, c’est cette même énergie qui est livrée par le réseau. De ce fait, une partie de l’énergie consommée par le bâtiment vient de sa propre production », précise le
responsable du service Energie.

La politique de maîtrise de l’énergie de la Ville de Montpellier est d’ailleurs exemplaire puisque la création du service Energie remonte à 1985 et a permis depuis d’économiser plus de 78 millions d’euros. Aujourd’hui, à l’instar des écoles conçues comme des bâtiments à énergie positive, il s’agit surtout de penser à l’exploitation future des nouveaux équipements techniques municipaux dès leur conception. « Cela permet d’optimiser leurs bilans énergétiques et obtenir des résultats proches des simulations en termes de consommations et de production d’énergies renouvelables. Avec l’Hôtel de Ville, il y avait déjà le souci de s’impliquer concrètement dans la transition énergétique et le bâtiment est emblématique de cette volonté ». Emblématique également de la compétence d’Apex Energies pour concevoir un matériel adapté à ce projet phare.